Pour ajuster la mire, il faut tenir compte du niveau des rémunérations pratiquées dans son secteur d’activité. Une étude du cabinet Hays, l’un des leaders mondiaux du recrutement spécialisé, donne une idée fidèle de la grille des rémunérations pratiquées dans le secteur informatique en France. Elle peut vous aider à bâtir votre grille tarifaire.
Petits rappels utiles
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut préciser trois choses :
- D’abord, les rémunérations indiquées dans cette étude sont exprimées en K€ bruts annuels.
- D’autre part, elles ne tiennent pas compte des éléments variables et des avantages en nature (qui peuvent dans certains cas totaliser jusqu’à 50 % du salaire global).
- Enfin, les fourchettes indiquées sont celles appliquées en Île-de-France. Celles pratiquées dans les autres régions peuvent être jusqu’à 25 % inférieures.
Des écarts parfois conséquents
Premier constat, somme toute logique : c’est la fonction qui fait le salaire. Entre un technicien système et un responsable informatique qui démarrent à leur poste, la rémunération varie du simple au double (25 K€ contre 55 K€). Naturellement, les postes à responsabilités se paient au prix fort : les informaticiens les mieux rémunérés sont les responsables informatiques (jusqu’à 100 K€), les directeurs de projets MOA (idem), la palme revenant aux directeurs de système d’information (jusqu’à 120 K€).
L’expérience , ça compte !
Et même beaucoup ! A fonction équivalente, entre un profil junior qui démarre et un senior, le salaire varie dans une proportion de 1,5 à près du double.
Un exemple ? Alors qu’en début de carrière, un consultant décisionnel émarge entre 35 et 42 K€ annuels, au bout de 3 à 5 ans, sa rémunération passe de 42 à 45 K€, puis de 52 à 58 K€ entre 5 et 8 années d’expérience, et de 68 à 75 K€ ensuite. Bref, à vous d’ajuster votre tarif en fonction de degré de seniorité.
Les tendances du marché
L’étude du cabinet Hays donne également un coup de projecteur sur les tendances du secteur pour cette année. De ce point de vue, l’horizon semble plutôt dégagé. L’année dernière, les projets se sont multipliés et la tendance devrait se poursuivre. Néanmoins, les rémunérations ne devraient guère évoluer, inflation à zéro oblige, sauf pour des compétences rares et recherchées (type développeurs C++ ou consultants ERP).