Depuis la rentrée 2014, le nombre de chômeurs dans l’informatique a bondi. Cela faisait presque dix ans que le niveau n’avait pas été aussi élevé (50 000 demandeurs d’emploi en 2003 et 44 700 aujourd’hui). Le secteur privilégiant << le sang frais >>, ce sont les profils senior qui sont souvent les plus touchés. Poussés vers la sortie, ils sont incités à prendre leur indépendance et à devenir des consultants experts dans leur domaine que les entreprises emploient à la mission.
Compte tenu du contexte, le portage, qui a toujours intéressé le consultant informatique, peut leur apporter aujourd’hui une seconde vie professionnelle. En effet, ce professionnel autonome, souvent chargé par une SSIII de mener des missions de moyen et long terme dans des entreprises clientes, redécouvre cette forme de salariat pour deux raisons :
- Il est concerné de plus en plus au chômage, dès 35 ans et cherche un statut, le moins contraignant possible
- Il y trouve un intérêt financier de plus en plus évident
Vers une autonomie voulue ou forcée
Le consultant en informatique est plus ou moins rapidement confronté au chômage (source Pôle emploi, en octobre), une situation difficile à vivre dont certains peuvent tirer parti, pour retrouver un équilibre.
Au final, 3 cas existent :
- Le Salarié d’une SSII (CDI sur mission ou CDI classique). Situation courante en début de carrière ; les SSII affichent « le record du jeunisme » selon l’Apec (74% des recrutements d’informaticiens se portent sur des bac+5 ayant moins de 6 ans d’expérience).
- Le Consultant en portage salarial, en mission pour une SSII. Avec 10 ans d’expérience, le consultant informatique peut se retrouver au chômage. Des chiffres éloquents : les « départs forcés » représentent 35% des fins de contrats des ingénieurs informaticiens (3). Pourtant licenciement ne signifie pas manque d’activité : la SSII fait appel à des consultants expérimentés pour faire face aux urgences des appel d’offres qu’elle obtient.
- Le Consultant en portage salarial qui démarche ses clients seuls. Il peut même avoir plusieurs clients simultanément. Son pouvoir de négociation vis-à-vis des SSII est renforcé, dans la mesure où ses compétences sont « rares ».
« La flexibilité, ça paye…» avis d’un expert à Nantes, Frédéric Dupin (RH solutions)
<< Il faut préciser qu’il existe une « surcôte » pour un consultant venu de province qui travaille sur des missions à Paris : de 15 à 20%, parfois plus. Bien sûr, ce gain est partiellement absorbé par les frais de déplacement, mais le consultant bien organisé en tire un bénéfice.
A Nantes, le TJM est proche de 550 € sur les métiers consultant informatique et ingénieurs commerciaux la présence de groupes du secteur « services aux entreprises » ou liées aux NTIC est forte : Capgemini, iAdvize, Steria, Sopra, …
Rien à voir avec Paris cependant où pour un profil directeur de projets, nous aurons un TJM de 750€. Bien sûr, les missions ne durent pas toujours 1an! Mais il est sûr que plus le consultant est mobile, plus il peut accéder à des missions logues ou répétées.. Deux exemples : des consultants nantais interviennent actuellement en mission longue à Nice et à Lille. Par ailleurs, un autre consultant nantais va régulièrement à Paris et en France sur des secteurs pointus de formation Windows Server et facture plus de 650€ en TJM.
Mobilité géographique et expertise sont les deux leviers de la flexibilité et de la reconversion réussie du consultant informatique >>