CONSEIL D\’EXPERT
La question de la rémunération est une problématique cruciale pour les consultants indépendants.
S’ils maitrisent fort bien leurs « compétences métier », la plupart ont davantage de difficultés avec le volet commercial lié à leur statut.
Il ne suffit plus d’être « bon », au quotidien, dans son travail pour avoir un revenu suffisant.
Il est en effet nécessaire de se vendre régulièrement. De ce fait, le rapport à l’argent de trouve bousculé.
Comment trouver une certaine sérénité et augmenter ses revenus ?
1. Arrêter d’angoisser et se concentrer sur son travail
Il est inutile de vous angoisser constamment au sujet de l’argent que vous allez gagner ou pas.
Cette angoisse mobilise, de plus, une grande partie de votre énergie et pollue votre efficacité.
Concentrez-vous sur les tâches que vous avez à faire et réalisez vos missions au mieux. Même si vous n’êtes pas « rentable » car vous passez trop de temps sur un projet, ayez en tête qu’un travail bien réalisé vous apportera une bonne référence et sans doute d’autres clients par la suite. D\’ailleurs, une fois la mission terminée :
- pensez à demander une recommandation à votre client (sur les réseaux comme Viadeo ou Linkedin) et
- communiquez autour de ce « cas d\’école » en produisant une fiche récapitulative de l\’opération et des résultats obtenus : ce sera la meilleure façon de valoriser votre savoir-faire.
2. Se faire confiance et travailler à son rythme
Pour autant, ne vous tuez pas à la tâche. Un mois sans rentrée d’argent ne signifie pas que votre entreprise n’a plus d’avenir.
Tous les indépendants connaissent des revenus irréguliers. Il est d’ailleurs primordial de se préparer à cette caractéristique du statut lorsqu’on se lance à son compte.
En cas de période de « vaches maigres », maintenez votre cap, continuez de vous ménager des temps de pause : soirs, week-end, et vacances. Vous n’en serez que plus efficace lorsqu’une belle mission pointera le bout de son nez !
3. Prévoir un matelas financier pour les débuts
Au démarrage de l’activité, il est tout de même difficile de ne pas s’inquiéter. Aucune expérience ne permet de relativiser. Geneviève Belissard, graphiste pour l’édition, conseille de prévoir un matelas financier correspondant à 2 ans de revenu minimum, le temps de trouver sa place, de repérer comment on trouve le mieux ses clients, quels sont les pics d’activités et a contrario les périodes où l’argent rentre moins.
4. Alterner projets rentables et projets qui font plaisir
L’expression « Le temps, c’est de l’argent » est particulièrement vraie pour un consultant indépendant.
A chaque mission, il doit savoir évaluer le temps à y consacrer et le monnayer pour être rentable.
Mais selon Isabelle Prigent, consultante en communication, il ne faut pas non plus choisir ses missions uniquement selon le critère de la rentabilité : « Dans mon travail, j’ai les activités qui me font gagner de l’argent et celles qui me font plaisir ».
Car c’est effectivement là que réside l’avantage d’être indépendant : pouvoir choisir ses missions et travailler ainsi avec plaisir.
5. Penser à l’échange de compétences
Il est possible de créer un partenariat avec un autre consultant indépendant pour vous permettre de prendre une mission que vous ne pouvez assumer seul.
Il vous aide sur ce projet, vous l’aidez sur tel autre. De même, donnez de votre temps gracieusement un jour à un autre consultant peut, un autre jour, vous permettre de bénéficier de ses compétences de la même manière.
Pensez également à l’échange de services avec certains de vos clients : vos conseils moyennant des photos professionnelles, une newsletter, une séance de coaching, un massage etc.
6. Consacrer une partie de son temps à de petites missions régulières
Jugées peu intéressantes, les petites missions régulières sont parfois délaissées par les consultants indépendants.
Pourtant, elles font gagner du temps de prospection et assurent une sorte de revenu fixe de sécurité.
Une manière d’aborder les périodes difficiles sans angoisse…
7. Savoir augmenter ses tarifs
Ce conseil peut paraître évident mais la plupart des consultants n’ont pas le réflexe de réévaluer leurs tarifs lorsqu’ils ont suivi une formation ou que la mission demande une compétence pointue, une expérience particulière.
C’est pourtant une très bonne manière de justifier ses honoraires alors pensez-y !
Dominique Dufour, accompagnateur d’entrepreneurs solo et créateur de la « radio des freelances » a réalisé une émission dédiée à ces questions (elle nous a d’ailleurs inspirée).
Annabel Saint-Paul, RH Solutions