Interview de Olivier G., consultant international : « le métier de consultant est plus accepté à l’étranger qu’en France ! »
Avec l’internationalisation des marchés, la mobilité des français à l’étranger s’est accrue.
Travailler à l’étranger est une belle opportunité pour les cadres qui souhaitent ouvrir leur activité après une belle carrière en entreprise. Non seulement, leur activité professionnelle s’enrichit mais c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles cultures et faire de nouvelles expériences.
Pour autant, La mise en place d’une mission à l’étranger n’est pas toujours simple. La crainte de perdre les avantages d’un travailleur français en dissuade plus d’un. Olivier Guicchon, consultant à l’international, et porté salarié chez RH Solutions nous livre son expérience avec quelques conseils pour se lancer.
RH Solutions : Comment êtes-vous devenu consultant international ?
O.G. : Je n’ai pas vraiment choisi de travailler sur un marché international. C’est surtout ma première expérience professionnelle qui en a décidé. Ingénieur en matériau de formation, j’ai intégré un fabricaCatégoriesnt de machines de produits non tissés.
Malgré beaucoup d’applications possibles (lingettes couche-culotte, produits jetables, blouses, charlotte, matériel opératoire, isolation thermique et phonique des automobiles, etc.), on compte très peu de fabricants de machines dans le monde. Une dizaine, tout au plus. Nos clients se trouvant partout dans le monde, mon activité au sein de ce groupe était déjà bien ouverte sur l’international.
Après avoir été ingénieur process et chef de projet R&D, j’ai quitté le groupe car j’avais envie de travailler davantage sur le produit non-tissé lui-même : développer de nouveaux produits, de nouvelles applications… devenir consultant externe s’est alors imposé naturellement.
RH Solutions : Pourquoi avez-vous fait le choix du portage salarial ?
O.G : J’ai été contacté par RH Solutions et leur accompagnement m’a vraiment plu. Leurs outils sont de grande qualité. Le portage salarial me permet de rester sous la législation française mais surtout de bénéficier d’une couverture professionnelle quelque soit le pays où j’effectue mes missions.
Lorsque vous travaillez comme moi sur des machines, les risques de casse ne sont pas négligeables. J’ai besoin d’être bien couvert et surtout que cette assurance professionnelle soit en accord avec les contraintes de chaque pays.
RH Solutions : Vos missions professionnelles se sont-elles élargies du fait d’être consultant ?
O.G. : Oui, aujourd’hui, je travaille principalement dans la recherche et le développement pour différentes entreprises mais ce métier m’a amené à collaboré sur d’autres missions que celle attendues d’un ingénieur.
Par exemple, j’ai une mission de commercial pour la société américaine Fiberio. Elle propose un procédé innovant de fabrication de nano fibres qui apportent des propriétés nouvelles particulièrement intéressantes pour les domaines médical et automobile comme par exemple améliorer l’imperméabilité à l’eau ou l’huile ou les capacités de filtration en limitant la perte de charge liées à l’écoulement d’air.
Bien que ma mission ait un objectif commercial, elle est surtout très technique. C’est mon expertise d’ingénieur qui m’a convaincu des grandes qualité de ce produit et qui peut convaincre mes interlocuteurs de l’utiliser. D’ailleurs, cette société a reçu un prix aux R&D en 100 en 2011 award, une consécration dans le milieu.
RH Solutions : Des conseils à donner aux consultants qui effectuent des missions à l’étranger ?
O.G. : Le consultant international est souvent isolé et la prospection n’est pas facile. Les entreprises préfèrent souvent travailler avec des gens qu’elles connaissent. La clé du succès pour pouvoir décrocher des marchés à l’étranger consiste à développer une expertise unique qu’elles ne trouveront pas ailleurs.
Ensuite, comme pour tous les consultants externes, il faut réseauter. Linkedin est votre meilleur ami pour ça. C’est le leader mondial des réseaux sociaux professionnels et il est facile d’y repérer vos prospects.
Maintenant, cela ne suffit pas. Sachez qu’il vous faudra consacrer un budget déplacement pour aller à leur rencontre, physiquement sur des salons, ou leur lieu de travail.
Si certains craignent d’ouvrir leur activité à l’étranger, je leur conseille de ne pas hésiter! Le métier de consultant est plus accepté à l’étranger qu’en France, particulièrement aux USA. On n’y rencontre pas de difficultés à convaincre d’utiliser un consultant.
Et si le portage salarial n’est pas forcément connu dans d’autres pays, le fait d’avoir une société comme interlocuteur plutôt qu’un indépendant est un atout indéniable pour gagner des missions à l’étranger.