CONSEILS D\’EXPERT
Les 5 écueils qui guettent le consultant
Réussir à développer son activité de manière pérenne, lorsqu’on est consultant indépendant, n’est pas donné à tout le monde.
Le métier est exigeant, en termes de temps et de disponibilité, et l’on peut vite se laisser « engloutir » par les urgences du quotidien.
Avec tous les dangers que cela comporte.
Voici cinq écueils qui guettent. Gardez-les à l’esprit.
– Sous-estimer son tarif
Certes, la crise est passée par là et les entreprises sont moins dispendieuses que par le passé.
Mais ce n’est pas une raison pour brader son tarif. En sous-évaluant ses prix, on s’oblige d’entrée de jeu à mettre les bouchées doubles pour pouvoir s’en sortir financièrement. Si cela est envisageable au départ, histoire de lancer la machine, ce « dumping » n’est pas viable sur le long terme.
– Mal évaluer son temps de mission
On le sait, les missions recèlent toujours des impondérables. On a malheureusement parfois tendance à l’oublier. Il faut intégrer ce paramètre dès le départ, en s’octroyant une marge de manœuvre suffisante, pour être sûr de pouvoir tenir ses délais. Sinon, on court au devant de problèmes, le retard accumulé se répercutant à la chaîne sur les clients suivants.
– Délaisser la prospection
Lorsqu’on est en production, on a une fâcheuse tendance naturelle à laisser tomber la prospection.
Et l’on se retrouve un beau jour le bec dans l’eau. Mieux vaut anticiper les choses en s’obligeant quelques heures par semaine, à poser de nouveaux jalons. Une fois en place, ils seront utiles le moment venu.
– Se couper de son réseau
Maintenir et entretenir le lien avec son réseau ne se fait pas tout seul.
Cela demande un petit investissement personnel, un peu d’attention et de disponibilité.
Heureusement, ce n’est guère chronophage. Même si ce n’est pas votre priorité du moment, n’oubliez pas de cultiver ce réflexe « réseau ».
– Piloter son activité à l’aveugle
Comme n’importe quel chef d’entreprise, un consultant solo doit mettre en place des tableaux de bord, pour savoir où il en est, et réagir à temps s’il le faut :
- carnet de commande,
- chiffre d’affaires réalisé, facturé, encaissé,
- prévisionnel d’activité…
Sans ces indispensables points de repère, on prend le risque de se retrouver un jour à court de trésorerie. Ou de faire de mauvais choix.
Sur ces différents aspects, le fait de travailler en cheville avec une structure de portage salarial réduit sensiblement la marge de risque. Que ce soit en termes de fixation des tarifs, de gestion des temps de mission, ou de visibilité sur l’activité, les conseils (et le regard extérieur) de l’interlocuteur qui suit votre dossier peuvent vous aider à mieux piloter votre activité de consultant indépendant.
Thibault Bertrand,
RH SOLUTIONS 2011