Certains cadres, salariés en entreprise, choisissent d’exercer une activité en portage, tout en conservant leur job.
Ce choix peut-être une bonne façon de négocier une transition progressive vers l’indépendance, le temps de poser ses jalons et d’installer sa clientèle.
Ce peut aussi être un bon moyen d’augmenter ses revenus.
Quoi qu’il en soit, ce cumul d’activité nécessite un cadre adapté et impose de bien baliser le terrain au préalable. Car tout n’est pas permis.
– Transparence, oui mais…
Faut-il informer son employeur que l’on exerce une autre activité, en dehors de son entreprise, ou au contraire se garder d’en parler ? Difficile de répondre de manière tranchée.
Tant que l’activité en portage n’a pas d’incidence sur le travail salarié, on peut garder la chose pour soi.
Dans le cas contraire, mieux vaut en parler à son employeur, pour clarifier les choses et satisfaire à son obligation de loyauté.
Une chose est sûre, ce choix est d’abord affaire de jugement personnel.
– Attention au risque de concurrence déloyale
Si le cumul d’un emploi salarié et d’une activité de conseil en portage salarial est parfaitement licite, tout n’est pas permis pour autant.
Il est interdit de faire concurrence à son employeur, en allant prospecter ses clients.
Ou en commercialisant le même type de prestation. A fortiori si le contrat prévoit une clause de non concurrence.
– Eviter le mélange des genres
Mener deux activités professionnelles de front n’est pas chose facile.
Pour éviter que l’une empiète sur l’autre, ce qui occasionne tôt ou tard des soucis, il est indispensable de créer un sas étanche entre les deux.
Pour cela, il ne faut pas hésiter à compartimenter son emploi du temps et son organisation, de manière à exercer son activité de consultant indépendant en dehors des heures de bureau, ainsi qu’à prendre des lignes téléphoniques et des boites mail distinctes.
Thibault BERTRAND
RH SOLUTIONS 2011