Portrait-robot d’un Slasheur
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de définir le fait d’être un « Slasheur » ou « Slasheuse » puisque le terme s’applique aussi au féminin.
Cet anglicisme que nous pourrions traduite par « pluri-actif» ou « pluridisciplinaire » est apparu dès 2007 dans le livre « One Person/Multiple Careers » (Marci Alboher).
Dans un ouvrage récent « Profession Slasheur : cumuler les jobs, un métier d’avenir », Marielle Barbe interroge sur cette pluridisciplinarité qui les caractérise et qui serait liée à une aspiration profonde.
Être slasheur, est-ce une seconde nature ?
Marielle Barbe lance le débat : ne sommes-nous pas « forcés » dès notre plus jeune âge à limiter nos projets et nos envies. Elle rappelle que nous avons tous dû répondre à cette question basique et limitative durant notre enfance : « Que voudrais-tu être quand tu seras grand ? ».
Pourquoi n’y aurait-il qu’un choix unique imposé à l’enfant. D’autant plus que d’éventuelles vocations peuvent être bridées en fonction de l’environnement familiale (parents, maison, enseignants, école, société, …).
Le Slasheur ou la Slasheuse, de son côté, s’affranchit de cette question. Il ou elle porte plusieurs casquettes, chacune découlant de ses passions (convergentes comme divergentes). Son mode de vie est différent de la personne ayant choisi une vocation, puisqu’il est touche-à-tout. La seule difficulté pour le Slasheur est son intégration dans une société qui ne jure que par la « vocation ».
Les raisons de la montée du slashing
La société semble ne pas être faite pour les Slasheurs, mais pour autant, devenir Slasheur, est-ce voué.e à l’échec ? Pas du tout !
Marielle Barbe parle même de révolution silencieuse ainsi que d’une propagation en douceur de cette conception du travail. Cela est dû au fait que les générations Y et Z (personnes nées entre 1980 et 2000) résonnent plus souvent par le « pourquoi » plutôt que le « comment ».
Également, le mot d’ordre de l’entreprise aujourd’hui est l’agilité. Ce mot englobe un ensemble de compétences dont les Slasheurs sont dotés.ées telles que l’adaptabilité, la capacité à rester aux aguets, à mener une introspection. Un Slasheur indépendant a ainsi le profil idéal pour des missions en tant que manager de transition ou chef de projet, qui impliquent court terme et multitasking (multitâches). Attention cependant à bien prévoir son mindset.
Les avantages et inconvénients du rôle de Slasheur
Alors, devenir Slasheur ou ne pas devenir Slasheur ? La question est légitime, et il est important de bien avoir les pours et les contres en tête.
D’un côté, être Slasheurs permet de répondre à l’envie de découvrir de nouvelles choses constamment. La pluridisciplinarité favorise l’enthousiasme, le goût d’apprendre (en quantité et en qualité), l’audace, l’intuition, une créativité au service de l’innovation…
De plus, il faut savoir que du fait d’être pleinement guidés par leurs envies, les Slasheur sont moins concernés.es par les phénomènes de burn-out, de bore-out (état d’ennui dû à une sous-charge de travail) et de brown-out (baisse de régime).
Les risques liés à l’activité de Slasheurs peuvent être une difficulté dans la gestion du temps et une organisation compliquée ; le risque de s’éparpiller, parfois une fatigue tant physique qu’émotionnelle et peut être des finances plus instables.
Alors, faut-il faire un choix entre routine de l’expert et accomplissement personnel du Slasheur ? Entre « choix unique » et autonomie ? Entre un plan de carrière altéré et donner du sens à son activité ?
La réponse est sans aucun doute d’écouter ses envies et progressivement donner de la cohérence à ses actions (ses missions) sans mettre en danger l’équilibre de sa situation actuelle.
Vous souhaitez vous lancer en tant que Slasheur, et vous vous posez des questions sur le couple Slasheur/Emploi ?